Technique mixte : acier inoxydable , écrans, son
Le sujet de cette Vanité n’est ni la mort, ni la vie mais la transition de l’une à l’autre. Ce qui motive ici le propos de l’artiste, c’est cet état transit et ce que nous en faisons. Afin de saisir ce temps fugitif, DEC transpose le crâne (objet des vanités par excellence) dans un univers lui-même en transition, comme celui des volcans. Sur la lave pousse des fleurs. Ses têtes anguleuses, un rien bravaches, surplombent en suspension une terre qui se transforme. Pieds de nez à la précarité de l’existence humaine, elles ondulent grâce au dispositif. Leurs faces miroir renvoient la projection grand format qui les entourent où ellipses nées de cercles s’étirent et se tordent, évoquant des cycles de vies chahutés dans leurs parcours, relayées par la bande sonore composée par l’artiste. Tout le dispositif évoque notre passage sur terre comme état transit avec un zeste d’humour et une constante ; la mobilité inhérente à l’idée de passage.
L’installation suggère le questionnement, le jeux de miroirs laisse le champ libre à d’autres perceptions, comme un texte connu que l’on relit et que l’on découvre à chaque fois sous un angle différent.
2019